Archives de catégorie : NonProfitNews

La taxe annuelle sur les ASBL bientôt dépoussiérée ?

Les ASBL n’échappent pas à la réforme de la fiscalité entamée par le gouvernement : la très ancienne taxe compensatoire des droits de succession, communément appelée « taxe patrimoine », serait en voie de disparition, ou plutôt en voie de modernisation.

Pour gonfler les recettes fiscales du budget de l’Etat, le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a en effet récemment annoncé vouloir moderniser cette taxe et la rendre progressive.

Ainsi, selon les premières informations parues dans la presse économique de ces derniers jours :

Ce qui ne changerait pas :

  • La taxe serait toujours applicable aux ASBL, AISBL, et fondations privées.
  • L’assiette de la taxe resterait inchangée.
  • Les établissements scolaires resteraient dispensés de la taxe pour leurs biens immobiliers exclusivement affectés à l’enseignement.

Ce qui changerait :

  • La taxe suivrait désormais un nouveau barème progressif
    > de 50.000 à 250.000 € de patrimoine à 0,15%
    > à partir de 250.000 € de patrimoine à 0,30%
  • Le plafond d’exonération serait porté à 50.000 €.
  • Les établissements de soins (hôpitaux, etc.) en seraient exonérés.

A suivre donc, mais il y a une certitude à ce stade, l’aboutissement de cette réforme de la taxe sur les ASBL ne fera pas que des heureux…

Alexandre PIRET,
Réviseur stagiaire

Si on payait mieux les bénévoles, ça donnerait peut-être envie à plus de gens de travailler gratuitement

Philippe Geluck

Nouveaux plafonds fiscaux de défraiement des volontaires pour 2022

L’une des caractéristiques clés du volontariat est qu’il est « non-rémunéré ». Cependant, il se peut que des frais soient liés à celui-ci. À cet effet, une organisation peut défrayer ses volontaires. Il faut savoir qu’une ASBL n’est pas dans l’obligation de défrayer ses bénévoles mais si elle le décide, il existe deux régimes de remboursement :

  • le défraiement forfaitaire et
  • le remboursement de frais réels

A noter que le volontaire ne peut bénéficier que d’un seul régime au cours d’une année fiscale.

Le défraiement forfaitaire

Les montants suivants nous montrent la limite en dessous desquels ces indemnités ne sont pas imposables pour l’exercices d’imposition 2023 :

  • 36,84 € par jour
  • 1.473,37 € par an

Le défraiement ne doit pas dépasser ces plafonds et ne requiert pas la preuve de dépenses engendrées. Il est également possible d’ajouter 2.000 kms de frais de déplacement remboursés en frais réels.

Le plafond annuel de défraiement forfaitaire peut être relevé pour certaines catégories de volontaires. Ce plafond majoré vaut pour des activités telles que :

  • Entraîneur sportif, professeur de sport, coach sportif, coordinateur sportif pour jeunes, arbitre sportif, membre du jury, steward, gardien de stade/responsable du matériel, signaleur lors de compétitions sportives ;
  • La garde de nuit, à savoir l’endormissement, et la garde de jour des personnes ayant besoin d’aide selon les conditions et critères de qualité définis par chaque Communauté ;
  • Le transport non-urgent de patients couchés : le transport de patients couchés vers, depuis et entre des hôpitaux ou lieux d’implantation d’hôpitaux (qui ne relève pas du champ d’application de la loi du 8 juillet 1964) et selon les conditions et critères de qualité définis par chaque Communauté.

Le plafond annuel s’élève donc à 2.705,97 € au lieu de 1.473,37 € pour 2022. Le plafond journalier reste lui inchangé.

Le remboursement de frais réels

Le remboursement des frais du volontaire en échange de documents justificatifs. Un remboursement de frais réels par l’employeur consiste en une indemnisation du travailleur qui peut prouver qu’il a engagé les frais et avancé le montant, sur la base de factures et de notes de frais.

 

Simon DOUGHERTY
Stagiaire

Tarifs de dépôt des comptes annuels concernant les Associations et les Fondations 2022

Chaque année, les tarifs sont ajustés en fonction de l’évolution de l’indice des prix à la consommation.

Ces tarifs de dépôt des comptes annuels sont déterminés par :

  • Le modèle du compte annuel : complet, abrégé ou micro
  • Le format utilisé lors du dépôt : XBRL ou PDF
  1er janvier au 31 décembre 2021 A partir du 1er janvier 2022
XBRL – Complet 73,00 € 75,90 €
XBRL – Abrégé 73,00 € 75,90 €
XBRL – Micro 54,90 € 57,00 €
PDF – Complet 129,80 € 135,00 €
PDF – Abrégé 129,80 € 135,00 €
PDF – Micro 111,80 € 116,30 €
Compte annuel rectificatif – Complet 69,60 € 72,50 €
Compte annuel rectificatif – Abrégé 69,60 € 72,50 €
Compte annuel rectificatif – Micro 44,30 € 46,10 €

Un supplément de 3,40 € est ajouté à ce tarif afin de participer aux frais de fonctionnement de la Commission des Normes Comptables.

En cas de dépôt tardif des comptes annuels, un supplément sera facturé. Vous pouvez, dés lors, vous référer à l’article 3 :13 du Code des Sociétés et des Associations afin d’en estimer le montant.

 

Manon GUIOT
Collaboratrice

Etes-vous en ordre de votre inscription UBO ? Sinon il va falloir débourser !

Le SPF Finances estime que près de 11% des entreprises et ASBL ne sont pas en règle avec l’inscription au registre UBO.

Les premières amendes aux entreprises qui n’ont pas encore complété leur registre UBO ont été préparées. 8.000 entreprises vont recevoir dès ce 22 octobre une amende de 500 € par administrateur. Ensuite, ce sera le tour des ASBL.

L’inscription au registre ne met pas fin aux obligations à remplir. Le registre doit être mis à jour à chaque fois qu’un changement intervient. Mais aussi, il faut confirmer les informations complétées chaque année, même si rien ne change.

De plus, depuis le 1er septembre 2021, les entreprises et les ASBL ont l’obligation d’ajouter les documents probants confirmant les informations du registre.

Selon les statistiques du SPF, à la mi-août, la moitié des entreprises inscrites au registre UBO n’avait pas ajouté de documents probants. Une amende administrative se prépare également pour cette obligation.

Nous vous recommandons de vous mettre en ordre rapidement si cela n’est pas encore le cas !

 

Darya SHKRED
Réviseur d’entreprises

Et pourquoi pas donner un coup de pouce aux entreprises en cette période incertaine ?

Aujourd’hui, placer son argent sur un compte épargne ne rapporte plus rien. Alors, pourquoi ne pas investir dans des entreprises locales afin de les aider à développer leur projet ou développer leur activité déjà existante.

Le prêt « Coup de Pouce » est un mécanisme de financement permettant de soutenir des projets d’entreprises en mobilisant l’épargne privée.

Ce système donne la possibilité à des particuliers de prêter de l’argent à des entreprises ou des indépendants tout en bénéficiant d’un avantage fiscal.

L’avantage pour le prêteur est sous la forme d’un crédit d’impôt annuel de 4,00% pendant les 4 premières années et de 2,50% sur les années suivantes.

L’avantage pour l’emprunteur est d’obtenir un financement rapide à un taux d’intérêt intéressant.

Les conditions d’octroi pour le prêteur :

  • Il doit être une personne physique assujettie à l’IPP et localisé dans la Région Wallonne.
  • Le prêt doit être conclu en dehors du cadre de ses activités professionnelles.
  • Il ne peut pas être un employé ou un associé de l’emprunteur.
  • Il ne peut être le conjoint ou le cohabitant légal de l’emprunteur qu’il soit indépendant personne physique ou par le biais d’une personne morale.
  • Il ne peut pas être emprunteur d’un autre prêt « Coup de Pouce ».

Les conditions d’octroi pour l’emprunteur :

  • Il doit être un indépendant ou une PME.
  • Le prêt doit être conclu dans le cadre de ses activités professionnelles.
  • Il doit être inscrit à la Banque Carrefour des Entreprises.
  • Le siège d’exploitation doit se situer en Région Wallonne.
  • Il ne doit pas exercer une activité consistant en de l’investissement, du placement de trésorerie ou du financement au sens de l’article 2§1er du CIR.

Si l’emprunteur est une personne morale :

  • Elle doit être une société, une association ou une fondation dotée de la personnalité juridique.
  • Elle ne doit pas être une société constituée afin de conclure des contrats de gestion ou d’administration.
  • Elle n’est pas cotée en bourse.

Les caractéristiques du prêt :

  • 125.000 € maximum par prêteur.
  • 250.000 € maximum par emprunteur.
  • La durée du prêt peut être fixée à 4, 6, 8 ou 10 ans maximum.
  • Le taux d’intérêt est de minimum 0,875 % à maximum 1,75 %.
  • Le capital peut être remboursable soit en une seule fois à la fin du prêt, soit par des remboursements trimestriels, semestriels ou annuels.

Si l’emprunteur se voit dans l’incapacité de rembourser tout ou une partie du prêt pour cause de faillite, réorganisation judiciaire, liquidation ou dissolution, le dispositif prévoit une garantie pour le prêteur d’un crédit d’impôt unique de 30,00% sur le montant en capital perdu définitivement.

Ce mécanisme existe également en Flandre sous l’appellation prêt « WIN-WIN » et à Bruxelles sous l’appellation de prêt « PROXI ».

Pour plus d’informations, je vous invite à consulter le site www.pretcoupdepouce.be.

 

Sandy FROESCH
Expert-Comptable stagiaire ITAA

Bonjour, ….. Contrôle COVID-19 …. Papiers s’il vous plait

« Que peut demander un inspecteur lors d’un contrôle du respect des mesures préventives COVID-19 ? ». C’est la question que tout le monde se pose.

Face à la première vague, les inspections sociales ont mené une politique de contrôle plutôt préventive et d’accompagnement des entreprises. Dès à présent, les contrôles vont se durcir et être davantage orientés vers une politique plus répressive, dans laquelle l’inspecteur procédera à l’établissement d’un procès-verbal en cas soit d’infractions graves soit d’une réticence manifeste de l’employeur à respecter les obligations en vigueur.

Afin d’aider les entreprises à répondre à cette question, des check-lists ont été établies pour différents secteurs d’activités :

  • Les entreprises de titres-services,
  • La construction,
  • L’horeca,
  • Les secteurs de la viande,
  • Le transport,
  • Le nettoyage,
  • Les secteurs verts,
  • Le secteur du métal,
  • Le secteur des carwashes,
  • Les garages et la carrosserie.

Vous trouverez le lien de téléchargement de ces différentes check-lists sur le site du service d’information et de recherche sociale.

Si votre entreprise ne fait pas partie d’un des secteurs susmentionnés, vous trouverez également une check-list générale sur le site.

 

Eva TOMSIN
Collaboratrice

Le triangle de la Fraude ne se situe pas aux Bermudes

L’impact financier de la Covid-19 va accroitre la pression sur les comptes de l’entreprise. Cette pression peut, par exemple, inciter à la manipulation des états financiers ou amener des individus à perpétrer des actes frauduleux tels que des détournements d’actifs.

Les dirigeants et le réviseur d’entreprise doivent, dans ce contexte, redoubler de vigilance. N’oublions pas qu’en tant que certificateur, le reviseur est soumis à la norme ISA-240 relative à la fraude.

Rassurez-vous, toutes les erreurs ou manquements ne sont pas frauduleux. L’élément distinctif entre la fraude et l’erreur réside dans le caractère intentionnel ou non de l’acte qui en est à l’origine.

Cet acte peut avoir pour objectif voulu soit de tronquer les comptes (fraude à l’information financière), soit un détournement d’actif (criminalité financière).

L’existence d’une fraude suppose donc :

1 –          une motivation ou une pression incitant à commettre un acte frauduleux

2 –          une opportunité perçue de le perpétrer

3 –          des arguments rationnels pour justifier l’acte commis.

Ces trois éléments sont communément appelés « triangle de la fraude ».

Source : cahier de la recherche de l’IFACI, « La fraude : comment mettre en place et renforcer un dispositif de lutte antifraude ? », déc. 2010

En période COVID-19, la séparation des tâches peut être affaiblie au gré de l’évolution des effectifs, du télétravail ou des priorités. Ce qui crée un environnement propice à la fraude.

Par exemple, la COVID-19 menace la rentabilité de l’entreprise et les commerciaux aux abois se sentant menacés dans leur emploi n’atteignent pas leurs objectifs. Le télétravail a amenuisé les systèmes de séparation de fonctions au sein de l’entreprise suite aux absences répétées. Ils acceptent de fausses factures pour gonfler leur résultat.

Par exemple, des conseillers financiers encouragent « vivement » à investir dans de nouvelles actions prometteuses liées à la maladie ou offrent une aide financière ou des prêts usuriers pour soutenir les entreprises pendant la crise.

Par exemple, les dirigeants effectuent du « windows dressing » en sous-évaluant les provisions ou les estimations pour éviter de détériorer le résultat. Ou encore, les dirigeants profitent de la pandémie pour déprécier certains actifs ou arrêter certaines activités, ….

Je vous invite à parcourir la liste non exhaustive d’exemples reprise en fin d’article.

Non exhaustive car nous pouvons vous assurer que la créativité dans ce domaine est sans limite. Nous devons ainsi travailler de concert.

La direction de l’entité doit mettre en place des outils qui lui permette de prévenir et de détecter les fraudes.

Elle doit, dans le cadre de sa préparation des états financiers, communiquer aux auditeurs et/ou à son expert-comptable les procédures mises en place et les risques d’anomalies dans les comptes qui proviendraient de ces fraudes. Elle doit aussi signaler à ses auditeurs les fraudes dont elle a eu connaissance ou qu’elle suspecte. Pour rappel, ces responsabilités se retrouvent dans les lettres d’affirmation que nous faisons signer lors de mission de commissaire aux comptes.

L’auditeur doit identifier et évaluer les risques d’anomalies significatives provenant de fraudes, évaluer l’origine de tels risques et mettre ainsi des procédures de contrôle appropriées. Il peut s’appuyer sur des logiciels performants d’analyses de données et sortir automatiquement les anomalies. L’auditeur demandera également à la direction une déclaration écrite concernant la fraude (lettre d’affirmation).

S’il identifie une fraude existante ou potentielle, il doit le signaler sans délai à la direction à un niveau hiérarchique approprié.  Il doit aussi déterminer s’il a ou non l’obligation de révéler les faits à un tiers en fonction des dispositions légales.

En conclusion, la pandémie est un terrain propice à la fraude et elle peut avoir des impacts importants pour l’entreprise. La fraude a un impact certain sur la qualité de l’information financière émise par les entreprises. Il est de notre devoir à tous de faire preuve de vigilance accrue en ces temps incertains.

EXEMPLES ISSUS DE LA NORME

  1. Incitations/Pressions :
  • La stabilité financière ou la rentabilité est menacée par la situation économique ou sectorielle, notamment en raison de la concurrence, de l’évolution technologique rapide, de l’augmentation des faillites ou des nouveautés règlementaires ou d’événements extérieurs (COVID-19)
  • Pression excessive sur la direction pour atteindre des objectifs exigés ou attendus des tiers
  • Les informations disponibles font apparaître que la situation financière personnelle des dirigeants ou des personnes constituant le gouvernement d’entreprise est menacée par les performances de l’entité
  • Des engagements financiers personnels peuvent créer des pressions sur la direction ou les membres du personnel qui ont accès à la trésorerie ou aux autres actifs susceptibles d’être volés
  • Des relations conflictuelles entre l’entité et les membres du personnel ayant accès à la trésorerie ou d’autres actifs susceptibles de vol peuvent motiver ces membres du personnel à détourner ces actifs
  1. Opportunités :
  • Des opérations menées par l’entité peuvent créer des occasions de présenter des informations financières mensongères (par exemple, des opérations importantes avec des parties liées (sociétés du groupe), des écritures basées sur des estimations importantes qui résultent de jugements subjectifs ou des opérations importantes, inhabituelles ou excessivement complexes pour tronquer l’image fidèle des comptes et le résultat de l’entreprise)
  • La surveillance exercée sur la direction est inefficace, car elle est entre les mains d’une seule personne ou d’un petit groupe de personnes, ce qui suscite les possibilités de manipulations ou de fraudes
  • La structure organisationnelle est complexe ou change fréquemment, annulant ainsi toute traçabilité ou suivi des opérations
  • Des montants importants d’espèces en caisse ou des articles en stock de petite taille, mais de grande valeur exposent des actifs à des détournements
  • Un contrôle interne insuffisant sur des actifs peut accroître le risque de détournement de ceux-ci
    • Séparation des tâches ou contrôles indépendants inadéquats
    • Système d’autorisation et d’approbation des opérations inadéquat (par exemple, des achats)
  1. Comportement/Justification :
  • Communication, mise en œuvre, promotion ou mise en application inefficace des valeurs ou des règles éthiques de l’entité par la direction
  • Participation intrusive des dirigeants non concernés par les questions financières à la sélection de méthodes comptables ou à la détermination d’estimations significatives
  • Cas connus de violations des règles du marché financier ou d’autres dispositions législatives ou réglementaires entérinés par la direction
  • Absence de réponse en temps voulu de la direction aux faiblesses significatives du contrôle interne identifiées
  • Volonté de la direction de recourir à des moyens inappropriés pour minimiser, pour des raisons fiscales, les résultats communiqués
  • Absence de distinction, par le propriétaire-dirigeant, entre les opérations de nature privée et professionnelle
  • Absence d’intérêt pour les contrôles internes visant à pallier les détournements d’actifs, ce qui peut se manifester par un contournement des contrôles en place ou par une absence d’action correctrice à l’égard des faiblesses du contrôle interne identifiées
  • Tolérance à l’égard des petits vols sans importance

Darya SHKRED
Réviseur
AML Compliance Officer

REGISTRE UBO, un pas plus loin

Vous le savez, les sociétés ou autres entités juridiques (ASBL, fondation, …) doivent recueillir et conserver les informations relatives à leurs bénéficiaires effectifs et les communiquer endéans le mois suivant la prise de leur connaissance au registre UBO par voie électronique. Ces informations doivent être confirmées ou adaptées annuellement.

Pour rappel, la responsabilité de la communication des informations et de l’exactitude de celles-ci, incombe à l’organe d’administration et des amendes pénales sont prévues en cas de non-respect.

Un nouvel Arrêté Royal publié le 23 septembre 2020 a introduit de nouvelles obligations supplémentaires concernant l’enregistrement des bénéficiaires effectifs dans le registre UBO belge.

  • Le bénéficiaire effectif indirect

Auparavant, seul le pourcentage dit pondéré devait être enregistré en ce qui concerne un bénéficiaire effectif qui possède ou contrôle le Redevable d’information par l’intermédiaire d’une ou plusieurs entités juridiques.

Le nouvel AR précise que désormais tous les pourcentages de participation de chacune des entités intermédiaires, c’est-à-dire à chaque niveau de la structure de contrôle ou de propriété, doivent être enregistrées dans le registre UBO.

L’enregistrement au registre UBO nécessitait déjà l’introduction des pourcentages de participation de l’UBO dans l’entité intermédiaire et des pourcentages de participation que les entités intermédiaires détenaient l’une dans l’autre. Cette obligation n’a donc pas d’impact significatif sur l’enregistrement dans la pratique.

  • Les trust, fiducies et structures juridiques similaires

Le nouvel AR oblige dorénavant les trusts, fiducies et constructions juridiques similaires à s’enregistrer préalablement auprès de la Banque Carrefour des Entreprises conformément aux dispositions de droit économique.

En effet, le système informatique ne permet l’enregistrement du Redevable d’information et de ses UBO que sur base d’un numéro BCE.

  • Documents à annexer à l’enregistrement

Auparavant, tout document démontrant que les informations relatives aux bénéficiaires effectifs enregistrées dans le registre UBO étaient adéquates et exactes, devait être conservé par le Redevable d’information. Ces documents devaient pouvoir être mis à disposition en cas de contrôle et aucun enregistrement n’était requis.

A partir du 11 octobre 2020, chaque Redevable d’information est désormais obligé d’enregistrer les documents qui démontrent que les informations contenues dans le registre sont adéquates, exactes et actuelles. Il peut s’agir d’une copie du registre des actions, d’un acte notarié, des statuts de la société ou encore d’une copie d’un pacte d’actionnaires. Ces documents ne seront consultables uniquement que par les autorités compétentes.

Pour les informations des UBO déjà enregistrées, les Redevables d’information auront jusqu’au 30 avril 2021 pour remplir cette obligation administrative, date correspondant à la date limite à laquelle la confirmation annuelle doit avoir lieu.

Vous trouverez les modalités pratiques de téléchargement de ces documents sur le site du SPF Finance.

Sandy FROESCH
Expert-comptable stagiaire ITAA

Prolongation des mesures COVID 19 pour les AG

Ce mardi 28 avril est paru au Moniteur Belge un nouvel arrêté royal prolongeant les mesures prises le 9 avril. Des mesures que nous vous détaillons dans une précédente fidunews.

Cet arrêté stipule que les mesures concernant les Assemblées Générales sera désormais d’application jusqu’au 30 juin. Et non plus jusqu’au 3 mai comme c’était le cas jusqu’à présent.

Pour le détail des mesures, nous vous invitons à consulter notre précédent article.

 

François VAN RYSSELBERGHE

Collaborateur

COVID 19 – KOENS GEENS autorise le report des assemblées générales.

C’est généralement au printemps que les assemblées générales sont réalisées. Le coronavirus rendrait justifiable la participation à distance aux assemblées générales.

Le vote à distance et la participation à distance s’effectueraient par connexion internet. Juridiquement parlant, les sociétés auraient dû prévoir la chose dans leurs statuts. Ce qui rend le processus irréalisable pour la majorité des entreprises ou associations.

Voici le communiqué de l’Echo de ce 29 mars 2020

Le ministre de la Justice Koen Geens, a pris les trois premiers arrêtés de pouvoirs spéciaux dont le gouvernement de Sophie Wilmès a été investi jeudi dernier.

Ces arrêtés se basent sur la date du 19 avril comme fin de la période de confinement, mais cette date peut être reportée par le Roi si les mesures générales relatives au coronavirus devaient être prolongées.

L’organisation des AG qui ont été ou doivent être convoquées avant le 19 avril pourra se faire selon deux options:
1. L’assemblée peut se tenir à la date prévue par les statuts  » dans le respect du confinement « . En d’autres termes, elles pourront avoir lieu par voie électronique pour autant que les actionnaires et les membres puissent exercer leur droit de vote et de poser des questions. A charge pour le Conseil d’administration d’y veiller.
2. L’assemblée peut être reportée jusqu’à 10 semaines après le 30 juin (date limite pour la tenue des AG en général).

L’arrêté rappelle par ailleurs que le Conseil d’administration peut toujours décider à l’unanimité par écrit. L’organe d’administration peut également délibérer et décider (le cas échéant à la majorité)  » au moyen d’une communication électronique qui permet la discussion « .

Manon GUIOT
Stagiaire